Bienvenue à Mézerolles !



Un peu d'histoire...

Autrefois Maiserolium ou encore Maiserolles, la commune de Mézerolles doit son nom à Robert de Maiserolles qui en était le seigneur au XIIIe siècle. Son nom apparait d’ailleurs en 1204 dans l’acte de donation des terres de Fienvillers, faite par Godefroy de Doullens, aux religieux hospitaliers de Fieffes.

Mézerolles et les communes alentour ont beaucoup souffert des invasions normandes aux IXe et Xe siècles. En effet, de nombreux Drakkars ont remonté l’Authie avec, à leur bord, un équipage de plus de soixante hommes !  C’est d’ailleurs à cette époque que plusieurs mottes castrales (ou mottes féodales) ont été réalisées par les différents seigneurs afin de protéger leurs terres. Ces mottes de terre avec des palissades en bois (comme on peut en voir une à Candas) ont évolué au cours du temps pour devenir de véritables châteaux-forts garnis de murailles de pierre ; c’est le cas par exemple à Lucheux ou à Bernâtre.

En 1507, la commune bénéficie de « coutumes locales » qui lui octroient des droits, mais également des devoirs. Un extrait de celles-ci, retrouvées dans les archives nous apprend que : « En la seigneurie de Mézerolles, il y a deux juridictions, Bailly et six échevins qui se renouvellent tous les ans, par Monseigneur et ses officiers, le jour de Noël ». Également que : « Tous les hommes et sujets de Mézerolles, en temps de guerre, doivent guet, garde-porte et purinage au château et pour la fortification de celui-ci ».

Mézerolles sera brûlé en 1472 à la fin de la guerre de Cent An, puis en 1595 lors de la prise de Doullens par les Espagnols.

 

Le périple de Saint-Furcy

Saint-Fursy, moine irlandais arrivé dans le Nord de la Gaule au début du VIIe siècle, serait mort à Mézerolles en 650. Son corps sera malheureusement disputé entre le seigneur local et celui de la ville de Péronne avec qui Fursy s’était lié d’une grande amitié. Pour trancher, la dépouille fut déposée sur un chariot tiré par deux bœufs et, là où le convoi s'arrêterait, on y enterrerait Fursy. Le convoi s'arrêta au Mont des Cygnes, (qui correspond à l’actuelle rue Saint-Fursy à Péronne). Les reliques du Saint, jusqu’alors conservées dans l'église Saint-Jean-Baptiste, disparurent pendant la Première Guerre mondiale.

Parmi ses nombreux prodiges, Fursy aurait ressuscité un jeune noble, fils du Comte Aymon, alors qu’il se trouvait dans le secteur. Le Comte lui aurait par la suite offert un domaine devenu Fursei Hamus, soit Frohen, commune limitrophe à Mézerolles.


Bercé par les flots de l’Authie

Il est agréable de flâner dans Mézerolles et notamment de traverser le village par la route qui mène à Le Meillard. Partez du monument aux morts, qui arbore fièrement le coq gaulois, puis descendez la Grande Rue jusqu’à l’église. Remarquez au passage les belles demeures et anciens corps de ferme qui rappellent le riche passé agricole de la commune. L’église Saint-Martin, en pierre blanche et datant de 1772, est intéressante par son clocher-porche, ses graffitis et son très joli cadran solaire. C'est un cadran déclinant de l'après-midi, daté de 1834 et qui porte une devise latine : "Sic Vita Fugit" que l'on peut traduire par : "Ainsi, va la vie". Plus loin, arrêtez-vous quelques instants sur le pont qui enjambe l’Authie. Il nous rappelle la force motrice de l’eau qui était autrefois utilisée pour faire tourner les roues de moulins. Il existait d’ailleurs deux moulins à farine à la fin du XIXe siècle, ainsi qu’une fabrique de tuiles panne.


Tableau de bord