Bienvenue à Wargnies !
Un peu d'histoire...
Wareignies en 1144 ou encore Waregniacum en 1229, le nom de la commune s’expliquerait par le suffixe gallo-romain « iacum » joint à un nom de personne afin de dénommer son domaine.
Une seigneurie existait à Wargnies dès le début du XIIIe siècle. Un château féodal se tenait d’ailleurs à proximité du château actuel. Les archives nous apprennent que la seigneurie appartenait à Robert de Saint-Delis en 1632, alors gouverneur de la ville de Corbie. Malheureusement, n’ayant pas défendu la ville lors de l’invasion espagnole en 1636, celui-ci fut décapité.
A l’époque de la Réforme protestante, Wargnies eut une certaine importance. Après la révocation de l’Édit de Nantes, la commune fut la dernière des environs d’Amiens où les protestants avaient encore la tolérance de se réunir pour l’exercice du culte. On y venait d’ailleurs de très loin pour entendre le prêche.
Aujourd’hui, cette petite commune bordée par la rivière de la Nièvre invite à la promenade et à l’évasion. Le visiteur sera surpris, en arpentant les rues le long d’un dénivelé de près de 70m, de découvrir un patrimoine riche et varié qui donne à Wargnies beaucoup de charme et de caractère.
L’église Saint-Éloi
Cet édifice très sobre prend la forme d'un vaisseau unique, long de 14m sur 8m de large.
Bien qu’elle soit mentionnée dans des archives en 1730, la présence de l’église et notamment sa forme actuelle doivent remonter au XVe siècle. On découvre également sur le mur extérieur sud une archivolte, sorte de bandeau mouluré qui encadrait une arcade, probablement un réemploi d’un édifice encore plus ancien.
L’église a servi momentanément de lieu de culte protestant avant d'être à nouveau affectée au culte catholique au XIXe siècle.
Parmi les différentes éléments et mobiliers de l’église, nous pouvons mentionner un autel inscrit aux Monuments Historiques, une toile de Sainte-Colette ressuscitant un enfant, peinte par Jean de Francqueville, châtelain et maire de Wargnies ainsi qu’un vitrail représentant la Naissance de la Vierge, offert par le même Jean de Francqueville en 1887.
Le château
Le château se situe à la sortie du village, juste après l’église. Datant de 1767, il est dans la propriété des De Francqueville depuis cette date. La partie centrale en pierre est la plus ancienne, on distingue d’ailleurs en façade, sur le fronton triangulaire, les armoiries de la famille. Les deux ailes en briques ont été ajoutées en 1863. On peut remarquer, à l’entrée du château, un joli portail en brique et pierre, orné d’une grille en fer forgée. Les passionnés de patrimoine insolite apercevront, sur le mur latéral, l’ancienne pompe à eau dont le cylindre bombé et le bec verseur en forme de tête d’animal lui donne un aspect assez atypique.
Le peintre Jean de Francqueville
Châtelain et ancien maire de la commune de 1894 à 1939, Jean de Francqueville a fait ses débuts de peintre dans les ateliers parisiens de William Bouguereau puis Thony Robert-Fleury avant de venir s’installer à Wargnies. Reçu à l’Académie d’Amiens en 1913, il devint président de la Société des Amis des Arts de la Somme en 1920. Il organisa en ce titre plusieurs expositions réunissant les meilleurs artistes de la région, dont le célèbre sculpteur Albert Roze, auteur de la tombe de Jules Verne au cimetière de la Madeleine à Amiens. Aimant parcourir la campagne, Jean de Francqueville aimait avant tout reproduire la vie des champs, les maisons anciennes et les couchers de soleil. Plusieurs de ses toiles représentent des scènes de vie peintes dans les communes voisines de Flesselles et de Naours.
Tableau de bord
